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c) L'oreille absolue

          Tout d’abord, l’oreille absolue est définie comme étant la faculté à reconnaître la fréquence ou le nom d’un son sans référence, nous avons donc émis l’hypothèse que ce phénomène était dû à une différence au niveau de l’oreille des personnes ayant cette capacité par rapport aux personnes ne l’ayant pas. Les scientifiques présentent de nombreux débats sur l’origine de l’oreille absolue qui oppose un caractère inné ou acquis de ce phénomène.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

          Par ailleurs elle est souvent décrite comme étant un don, mais selon certains scientifiques, c’est une capacité car elle peut s’acquérir par l’apprentissage des notes de musique associées à leur nom pendant l’enfance. Cette compétence fait appel à une très grande mémoire. Elle peut être développée jusqu’à l’âge de 7 ans car c’est l’âge où les développements neuronaux et corticaux sont en cours.

 

          L’oreille absolue est en majorité présente dans les pays asiatiques pour des explications linguistiques car leurs langues sont plus tonales que celle des langues occidentales, ces langues tonales augmenteraient selon les scientifiques la mémoire auditive des enfants, ce qui leur permettrait de mieux retenir les notes.

 

          L’oreille absolue n’est pas prouvée comme étant héréditaire. Certaines études ont montré que les personnes dotées de l’oreille absolue avaient bénéficié d’un apprentissage musical plus précoce que les personnes ne possédant pas cette aptitude.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

          Il existe deux types d’oreille absolue, l’oreille absolue active et l’oreille absolue passive. L’oreille absolue active correspond à la capacité d’identifier une note sans référence ainsi que de distinguer si la fréquence de cette note est trop haute ou trop basse par rapport au diapason de référence, ils peuvent également chanter cette note avec justesse. Au contraire, l’oreille absolue passive correspond seulement à la capacité de pouvoir définir une note sans référence mais sans pouvoir chanter la note demandée avec justesse.

 

          Chez la plupart des personnes l’écoute de la musique stimule l’hémisphère droit du cerveau, au contraire, pour les personnes possédant l’oreille absolue, c’est l’hémisphère gauche qui est sollicité. En effet, la capacité à nommer la note fait appel à la partie gauche du cerveau.

 

          De plus les musiciens en possession de l’oreille absolue montrent une asymétrie gauche du planum temporal plus marquée que les personnes ne possédant pas cette faculté, qu’ils soient musiciens ou non-musiciens.

          Les personnes avec l’oreille absolue montrent également une plus grande activité du cortex préfrontal dorso-latéral qui est une région associée à l’apprentissage conditionnel et à l’identification d’objets.

 

          Enfin, c’est dans le limaçon que se trouvent les cellules ciliées qui sont reliées à des fibres nerveuses du nerf auditif. Ces cellules servent à reconnaître les vibrations et à signaler la fréquence reconnue à l’hémisphère droit du cerveau. L’hémisphère gauche, lui s’occupe du langage, du nom des notes. L’oreille absolue posséderait donc un moyen de communication supplémentaire entre l’hémisphère droit et l’hémisphère gauche. Les personnes ayant cette aptitude auraient donc des cellules ciliées plus « musclées » que les personnes n’ayant pas cette capacité car leurs cellules ciliées seraient spécialisées dans la discrimination des fréquences.

 

          On peut donc en conclure que notre hypothèse de départ concernant une différence au niveau de l’oreille était fausse car au fil de nos recherches nous avons pu constater que c’est en réalité dans le cerveau que tout se joue car il y a une différence au niveau des hémisphères stimulés lors de l’écoute d’un son.

 

          Il a également été observé que les personnes typiques possédant l’oreille absolue partagent certaines techniques d’apprentissages avec les personnes définies comme « autistes ».

 

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