Une personne sur vingt ayant l’oreille absolue est autiste. Le phénomène d’oreille absolue dans l’autisme est décrit comme étant cent fois plus souvent observé que dans la population ordinaire.

 

          L’oreille absolue chez les autistes semble émerger à un âge où la production langagière de ces personnes est sous-développée par rapport à celles d’enfants non-autistes au même âge.

 

         Plusieurs cas ont montré que certaines personnes autistes ayant l’oreille absolue n’avaient pas eu d’apprentissage préalable. L’oreille absolue nécessite une mémoire auditive exceptionnelle que l’on retrouve chez les personnes autistes.

 

          En effet, les personnes autistes ont une très grande capacité à mémoriser, que ce soit des structures, des suites ou quelque autre chose, ce qui facilite grandement l’obtention de l’oreille absolue.

 

          Les autistes ayant de grandes capacités intellectuelles sont qualifiés « d’autistes savants ». Les performances des autistes savants sont spontanées. On remarque que les compétences les plus fréquentes des autistes savants proviennent du domaine musical. De plus le fait que la plupart des autistes mémorisent à partir des aspects de surface favorise l’acquisition de l’oreille absolue car ceci leur permet de produire ou de reconnaître une note unique isolée. En effet ainsi ils repèrent plus facilement qu’un non-autiste un changement d’une seule note dans une mélodie qu’ils ont déjà écoutée auparavant.

 

          Le fait que les autistes aient de plus grandes possibilités d’acquérir l’oreille absolue peut également s’expliquer par le fait qu’ils aient un excès de neurones dans la zone préfrontale, zone, qui a été montrée précédemment comme étant la partie du cerveau possédant une plus grande activité chez les personnes ayant l’oreille absolue. Cette zone est activée chez les personnes possédant l’oreille absolue lors d’une identification de notes.